Bière belge : tout connaître sur ces bières de pays

Tout savoir sur la bière belge. L’histoire de la bière belge. Les styles de bières belges. Dégustation des bières belges.

L’incroyable histoire de l’arrivée de la bière belge

La bière belge a sauvé de nombreuses vies au moyen-âge !

L’eau, à cette époque, était souvent contaminée et présentait un risque pour la santé. De plus, au 6ᵉ siècle, saint Benoît déclaré le devoir des abbayes de s’autosuffire, donc de produire à boire et à manger pour l’abbaye. Mais aussi pour tout visiteur dont elle aura le devoir de leur offrir le gîte et le couvert. Dans les pays voisins, les moines avaient décidé de produire du vin pour « s’hydrater » – Oui, aujourd’hui, nous sachons ! Mais avant…non – mais en Belgique, les conditions climatiques et les terres propices à une culture viticole manquent à l’appel. Les moines décident donc de se tourner vers le brassage de la bière.

Une révolution brassicole est en marche, puisque Charlemagne annoncera l’obligation pour les abbayes de produire de la bière. Le brassage se professionnalise, les procédés industriels apparaissent, c’est le début de l’optimisation du secteur brassicole. Il faut noté que la bière brassée, n’avait pas grand-chose à voir avec les bières d’aujourd’hui : la maîtrise n’en était qu’à ses débuts et le houblon n’était pas utilisé dans les recettes. Les moines brasseurs utilisaient ce que l’on appela du gruit : un mélange de plantes qui servait à aromatiser la cervoise et la bière avant l’arrivée du houblon tel qu’on le connait.
Il est intéressant de connaître ce que composait le gruit, pour comprendre pourquoi les styles de bières tendent vers l’épice.

Le gruit pouvait varier d’un producteur à l’autre, et les associations étaient nombreuses. On y retrouvait :

À ces plantes, les brasseurs y mélangés du gingembre, de la cannelle, de l’anis, de la cerise, du miel, du romarin, ou encore des épices venant d’Orient. On recense une soixantaine de plantes dans tous les écrits des brasseurs.

Comment sont nées les premières brasseries belges ?

Les premières traces de brasseries belges remontent à 800. Après 1400, le brassage quitte les espaces religieux et celui qui souhaite devenir brasseur, le peu. La bière n’est alors plus seulement une ressource vitale, elle devient monétisée. Les premières tavernes voient le jour et les conditions économiques permettent à la population de partager une bière dans les lieux publics. La bière belge connaît ainsi un essor dans tout le pays.

« La visite » de Pierre Laforest, représentant la taverne de Jacques Boisdon, située dans l’actuel magasin Simons.
Crédits : Bière et «bouillon» en Nouvelle-France : La taverne de Jacques Boisdon | ANECDOTES HISTORIQUES

Mais la révolution ne s’arrête pas là. Au XIVᵉ siècle apparait un nouvel ingrédient : le houblon. Qui innovera dans le goût de la bière et surtout dans sa conservation. Ainsi, la qualité de la boisson augmente considérablement. En parallèle (et oui, ça ne s’arrête pas !), les brasseurs forment des guildes, à l’image des syndicats aujourd’hui pour faire évoluer la filière. Notamment la négociation des taxes imposées par l’état.

Au XVIᵉ siècle, la magnifique maison de « L’arbre d’or » à Bruxelles est rachetée par un groupement de brasseurs, montrant la richesse des guildes de brasseurs à cette époque.

La révolution française et la bière belge

Au XVIIIème siècle, la révolution française va avoir un impact considérable pour les bières belges, et ce pour plusieurs raisons :

  • Après la révolution française, les guildes doivent disparaitre.
  • Beaucoup de brasseries ont été détruites lors de la révolution.
  • La bière devient de moins en moins vitale puisque les procédés pour traiter l’eau arrive (traitement au gaz carbonique).
  • Le cacao est un nouveau produit qui impactera l’économie brassicole.

L’âge d’or de la bière belge

Le XIXᵉ siècle est marqué par un procédé que l’on connait tous aujourd’hui : la pasteurisation de Louis Pasteur. Bien que d’écrié aujourd’hui, elle a permis d’augmenter grandement la qualité de conservation des bières finies. Ce siècle est également celui de l’apparition de la documentation. Le savoir-faire initialement gardé et hérité dans les familles est centralisé et publique. Un traité de la fabrication des bières et de la distillation est publié. L’accessibilité à la profession de brasseur est donc ouverte à un public plus large.

La fin du siècle se résume par :

  1.  Le laboratoire fait son entrée dans la brasserie.
  2.  L’ingénieur-brasseur remplace le brasseur traditionnel.
  3.  La filière de la brasserie industrielle s’organise autour d’Instituts, d’Ecoles, de journaux et de congrès annuels réservés à la profession. 

Les grandes guerres et la crise brassicole

À l’avant-guerre, les brasseries pullulent et sont au nombre de 3 000 en Belgique. De nouveaux styles aujourd’hui tendances voient le jour à cette période. Mais les deux guerres auront un impact énorme sur la filière : bombardements, réquisition de la main d’œuvre et de la ferraille… Le nombre de brasserie passe alors de 3 200 au début du siècle, à environ 800 à la fin de la 2de guerre. De nombreux styles sont perdus, mais certaines survivent, notamment celles des lambics, des blanches et des pils.

La deuxième partie du siècle sera plus glorieuse pour la filière brassicole. On voit apparaître les grandes brasseries, aujourd’hui industrielles et mondialement connues (Leffe, Hoegarden..). Les groupes Alken-Maes et AB-InBev deviennent des géants.

Aujourd’hui, la bière belge est encore très populaire, avec une diversité de styles et de processus de brassage authentique. La bière belge a encore de beaux jours devant elle !

L’authenticité des styles de bières belges

Style de bière belge : la bière de table

C’est un style de bière blonde très légère, généralement entre 1,9° et 3,9°. Son surnom est la « bock » Historiquement, cette bière était de qualité moyenne, faible en calories et facile à digérer. Ainsi, la bière de table est très présente dans les foyers, tout comme le vin de table. En ce qui concerne la couleur, elle peut être dorée, noire ou brune. Les seules exigences sont sa teneur en alcool, sa légèreté, sa buvabilité et son prix.

Cette bière était servie dans les écoles jusque dans les années 1980. Petit à petit, les bières de table disparaissent après les années 2000 et s’utilise principalement pour la cuisine. Un peu comme la villageoise française ! Plusieurs raisons à ce phénomène :

  • La prévention sur les risques de santé publique apparaissent
  • La consommation d’alcool est interdite chez les mineurs
  • C’est un style de bière sans caractère qui ne donne plus envie aux consommateurs qui se tournent vers d’autres styles comme les lagers qui présentent une qualité supérieure pour un prix de plus en plus abordable.

À l’avenir, il ne serait pas impensable que ce style de bières redeviennent tendance. Après tout, si les brasseurs arrivent à la revisiter, elle répondrait aux exigences émergentes : rafraichissante, « sans » alcool, légère…

Une des marques de référence de la bière de table est la Piedboeuf, une marque de bière appartenant à AB-InBiev, sortie tout droit de la brasserie Jupiler. On peut d’ailleurs faire le rapprochement sur le logo de la marque. On dénombre 3 variété de cette bière :

  • La « Piedbœuf Blonde » bière de table à 1,2 % de degré d’alcool
  • La « Piedbœuf Brune » bière de table à 1,2 % de degré d’alcool
  • La « Piedbœuf Triple » bière de table à 3,8 % de degré d’alcool

Style de bière belge : la Pils ou Pilsner

Le style de bière Pils a une longue histoire. Il est originaire de la République tchèque, plus précisément de la ville de Pilsen (d’où son nom). Le 5 octobre 1842, on doit à l’Allemand Josef Groll la création de cette bière dans la « Brasserie des Bourgeois ». À l’époque, il était considéré comme un brasseur innovant, produisant une bière claire et filtrée, contrairement aux bières traditionnelles de l’époque qui étaient troubles et foncées en raison des résidus de levure dans la bouteille.
Brassée, mais différente ! Il a également utilisé du houblon Saaz, du malt à faible teneur en malt et de l’eau douce de la ville de Pilsen (Pilsen). Produit de qualité, brassage passionné, fermentation basse… recette faite !

Ce style de bière connaît par la suite un réel succès, et la recette se multiplie. La brasserie a dû renommer sa bière « Pilsner Urquell » (Urquell signifie « pays d’origine »). Aujourd’hui, cette bière blonde est connue et produire dans le monde entier, dans des brasseries traditionnelles ou artisanales ! Ce style représente aujourd’hui plus de 80 % de la production mondiale. Nos voisins allemands sont réputés pour brasser cette bière.

La Pils (également connue sous le nom de Pilsener, Pilsner, Pilsen…) est une bière blonde de la République tchèque. C’est une bière de basse fermentation (entre 5 et 10 °C) connue pour ses belles couleurs dorées et claires. Cette bière est considérée comme peu alcoolisée (alc 5 % vol) et est généralement brassée avec du houblon tchèque. Une boisson alcoolisée appartenant à la famille des Lager, houblonnée, rafraîchissante et moins amère. Aujourd’hui, c’est la bière la plus consommée au monde.

Comment déguste-t-on une bonne Pilsen ?

Côté dégustation, la Pilsen est une excellente bière désaltérante, facile à boire et peu alcoolisée. Pour profiter de toutes ses saveurs, nous vous conseillons de la boire plus fraîche que les bières de fermentation haute (malts), entre 3 et 5 degrés. Les bières Pilsner sont légères et herbacées. Il se boit généralement à l’apéritif, mais peut également accompagner des fromages à pâte molle comme le Bridmore ou le Camembert.

Style de bière belge : la bière d’Abbaye

Qu’est-ce que la bière d’abbaye ?
Grâce à une licence vendue au brasseur, toute bière rattachée à l’abbaye est nommée bière d’abbaye. Il peut s’agir d’un monastère ou d’un monastère encore actif, qui n’existe plus ou qui n’a jamais existé.

A ce titre, la brasserie est autorisée à utiliser le nom de l’Abbaye sur les étiquettes des bières ainsi que pour les campagnes promotionnelles. En effet, même un monastère disparu ou détruit peut nommer une bière. Après cela, les brasseurs versent des redevances aux ordres religieux pour utiliser leur image de marque monastique, tout en attirant l’attention des amateurs de bière.
Quel est le goût de la bière d’abbaye ?
La bière d’abbaye est plus qu’un simple nom marketing, elle désigne un large groupe de bières belges qui partagent un goût commun. En effet, si Abbey Beer rime souvent avec Belgian Beer, ce n’est pas pour rien. La bière d’abbaye est généralement une bière de style Dubbel, Tripel ou Quadrupel avec de fortes saveurs de miel, de sucre glace, d’épices et d’alcool.

Comment est servie la bière d’abbaye ?
Comme la plupart des bières dorées, des bières ambrées ou des bières brunes relativement fortes et légèrement sucrées, les bières d’abbaye sont mieux servies dans des verres à pied. Dubbel, Tripel ou Quadrupel sont mieux servis dans de grands verres aux formes courbes telles que Holy Grail, Tulip Glass ou Balloon Glass. En effet, leur forme riche permet d’apporter une étincelle à la bière tout en concentrant les arômes et en créant une belle mousse pour une belle présentation.

Pour déguster la bière d’Abbaye dans des conditions optimales, il est recommandé de la boire à la température idéale de 8 à 10°C, à l’exception de la Quadrupel qui est légèrement plus chaude entre 12 et 14° et 12°C.

Origine de la bière d’abbaye
La bière d’abbaye trouve ses origines au Moyen Âge. Au VIe siècle, tous les moines suivaient la règle de saint Benoît, exigeant l’hospitalité (logement et repas) pour tous les voyageurs et pèlerins qui séjournaient au monastère. La bière, boisson officielle des moines, est devenue un symbole d’hospitalité et une source de revenus pour les édifices religieux. La qualité de la bière est même déterminante pour la réputation du monastère, car c’est un gage de qualité en tant qu’escale touristique.

À partir du IXe siècle, Charlemagne décide d’augmenter la production de bière dans les monastères, exigeant que le brassage soit effectué exclusivement par des experts et que chaque monastère ait sa propre brasserie. Après cela, le monastère a utilisé des techniques de brassage avancées pour fabriquer de la bière, déterminé plus précisément les proportions d’ingrédients, ajouté du houblon à la bière pour améliorer son arôme, ses propriétés antibactériennes et antiseptiques, et a également écrit la recette de la bière dans le livre.

La bière d’abbaye s’est ainsi développée et a acquis une place si importante dans le monde brassicole que la Belgique est devenue une destination incontournable pour visiter les abbayes et boire de la bière.

Grande variété de bières
Tout type de bière peut être brassé, qu’il s’agisse de Dubbel, Tripel, Quadrupel ou de pale ale. Blonde, brune, ambrée ou blanche, toutes les couleurs de robe se retrouvent dans les différentes bières d’Abbaye. Les taux d’alcool peuvent aussi varier d’une brasserie à l’autre !

Style de bière belge : la Trappiste

Selon l’International Trappist Association, ou ITAs, toute bière prétendant être trappiste doit être brassée par des moines. Sinon, une brasserie doit être surveillée par des moines pour brasser une bière trappiste. Ces bières sont généralement fermentées de haut en bas et doivent respecter des critères spécifiques fixés par l’association. Toute brasserie répondant à ces critères est autorisée à afficher le logo Authentic Trappist Product, ou ATP, délivré par les ITA.

D’où vient cette rigueur de fabrication ?

Les moines trappistes et leurs représentants autorisés peuvent fabriquer de la bière étiquetée comme bière trappiste.

Les moines ont revendiqué la propriété du mot trappiste dès 1935. Cependant, aucun progrès n’a été fait pour protéger le terme jusqu’en 1966, lorsqu’une décision de justice s’est prononcée en faveur des moines. À partir de ce moment, de plus en plus de produits ont commencé à utiliser le mot trappiste dans leur nom, comme Trappistenbiere ou Bière trappiste.

L’arrêt du tribunal de Gand stipule que les noms et surnoms peuvent être protégés par des poursuites en concurrence déloyale. En effet, un commerçant qui dénature l’origine d’un produit peut abuser de la réputation de certaines régions, villes et même de personnes.

Comparer les bières de différentes entreprises dans une publicité est considéré comme de la concurrence déloyale.

La partie défenderesse Abbaye d’Orval et Brasserie d’Orval a fait valoir que le mot « trappiste » est couramment utilisé pour désigner la bière fabriquée par les moines de l’ordre trappiste. Ils ont en outre affirmé que quiconque obtiendrait l’autorisation de l’ordre de fabriquer et de vendre de la bière serait qualifié de « trappiste ». Plutôt que de contester la notion d’origine, ils ont choisi de se focaliser sur cet argument.

Le tribunal a conclu que le mot trappiste est à la fois un générique et une marque de commerce. C’est une marque car elle n’est censée être utilisée que sur de la bière brassée par des moines trappistes ou approuvée par eux. C’est aussi une indication d’une forte teneur en alcool et d’une fermentation complète. Puisqu’il n’y a aucune raison de séparer les marques génériques et spécifiques, le tribunal a décidé que n’importe qui pouvait utiliser le mot trappiste pour désigner une bière présentant ces qualités.

Le tribunal a examiné la définition du demandeur pour le mot trappiste, mais a décidé de reconnaître officiellement le terme comme une bière fabriquée par des moines trappistes ou leurs représentants autorisés.

Pour cette raison, la marque de bière Veltem Trappist de la brasserie Veltem a été jugée comme concurrence déloyale. Cela a donné aux moines trappistes une base juridique solide pour faire respecter l’appellation – de nombreuses autres marques l’avaient utilisée auparavant.

L’Association trappiste internationale définit le mot « trappiste » comme une appellation d’origine. Ce terme est distinct du logo Authentic Trappist Product.

Les bières trappistes actuelles sont

Actuellement, il existe 14 marques de bières trappistes dans le monde. Seuls 11 d’entre eux portent le label Authentic Trappist Product, ou label ATP. Ces bières sont brassées dans les Régions belges, wallonne et flamande. De plus, il existe deux marques néerlandaises, une marque américaine, une marque autrichienne, une marque italienne, une marque française et une marque espagnole, mais aucune d’entre elles n’a de label ATP car elles sont brassées en dehors de l’abbaye.

A l’Abbaye de Chimay Dorée, des bières comme la Double et la Triple sont produites lors des fêtes religieuses. Ils sont destinés à être bu par les moines lors des repas, et leur production était initialement destinée à cet effet. Certaines bières ne sont vendues qu’à l’abbaye, comme les trois bières de Westvleteren, tandis que d’autres sont produites en quantité limitée.

Il est à noter que les bières naturelles comme les bières trappistes prennent du temps à vieillir. Ils développent des saveurs complexes qui sont mieux appréciées après de longues périodes de repos qui peuvent durer des années. Cependant, l’éclat de ces bières diminue avec le temps jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement. Lorsque cela se produit, la bière est plate et encore consommable.

Où trouver ces bières trappistes ?

  • Une bière brassée à l’Abbaye Notre-Dame du Sacré-Cœur de Westmalle à Malle en Belgique est vendue en trois dosages. ‘Westmalle’ est un triple blond doré à 9,5 % d’alcool, un brun double à 7 % et un blond pâle à 4,8 % Extra. Avant le printemps 2021, l’Extra n’était donné qu’aux moines de l’abbaye. Depuis lors, il est disponible à l’achat dans les magasins.
  • L’abbaye de Saint-Sixte de Westvleteren7 à Vleteren, en Flandre occidentale, brasse la bière Westvleteren. C’est l’une des plus petites brasseries trappistes et ne produit que 4 800 hectolitres8 de bière. Les moines de cette abbaye ont déclaré qu’ils n’augmenteraient pas la production malgré la forte demande pour leur bière. Toute personne souhaitant acheter cette bière doit réserver son achat en ligne à l’avance. Le jour de la sortie de la bière, les acheteurs doivent visiter l’abbaye et acheter la bière en personne. Cependant, certains vendeurs peu scrupuleux ont vendu cette bière sans le consentement des vendeurs autorisés. La bière se décline en trois variétés : une blonde à 5,8 % et deux brunes à 8 % et 10,2 %.
    L’abbaye Saint-Sixte a mis fin aux licences de fabrication accordées à la brasserie Watou pour fabriquer de la bière Saint-Sixte après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, l’abbaye a changé d’avis en 1992 et a annoncé que la gamme de brassage de la brasserie Watou n’était plus reconnue comme une Saint Sixte. produit. Au lieu de cela, la brasserie Watou a créé sa propre gamme de bières connue sous le nom de St. Bernardus. Bien qu’étiquetée comme une bière trappiste, cette gamme n’a pas d’étiquette Programme de test d’authenticité.
  • La Chimay est une bière brassée à l’Abbaye Notre-Dame de Scourmont dans la province du Hainaut. Il est généralement disponible en quatre couleurs différentes : bleu, marron, doré et rouge. Certaines versions de Chimay sont capsulées et d’autres sont brassées en fûts. Il s’agit notamment de la Chimay rouge vieillie en fût (10,5 %), de la Chimay bleue vieillie en fût (9 %) et de la Chimay brune vieillie en fût (8 %). Bien qu’elle soit généralement appelée Chimay rouge, bleue, brune et dorée, le nom blanc est rarement utilisé – il est remplacé par triple pour éviter toute confusion avec les bières blanches populaires en Belgique. De plus, une bière de table réservée aux fidèles de l’église et à leurs invités s’appelle la Chimay Dorée. La bière contient une très faible teneur en alcool, mais conserve toujours les saveurs trappistes. Il est également disponible en grandes bouteilles limitées pour les événements. Depuis le 1er mai 2021, les amateurs de bière peuvent se procurer le nouveau brassin trappiste de Chimay dans une capsule verte. Baptisée ‘Chimay 150’, c’est une bière blonde peu alcoolisée qui fait désormais partie de leur collection permanente.
  • La bière L’Orval à 6,2 % d’alcool est brassée à l’Abbaye Notre-Dame d’Orval, située dans la province de Luxembourg.
    Un mythe populaire raconte qu’une comtesse tucienne aurait perdu un anneau d’or dans un lac. Elle a promis de remercier Dieu s’il rendait l’anneau en construisant un monastère. Soi-disant, cela l’a motivée à tenir sa promesse lorsqu’elle a vu une truite émerger du lac avec l’anneau suspendu à sa bouche.
    Les Moines de l’Abbaye d’Orval préparent une levure unique pour le processus de fermentation de la bière. On pense que la bière d’Orval subit un processus de double fermentation. De plus, une version allégée de la bière est disponible pour les moines ; il s’appelle « Green Orval» et a un ABV de 4,5 %.
  • Il existe quatre versions de la bière La Rochefort fabriquée à l’abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy en province de Namur. Il est fabriqué avec une ancienne unité de mesure appelée « degré belge » qui indique la gravité du moût avant la fermentation. Cela explique la différence entre les chiffres et le pourcentage d’alcool de la bière : 6, 8, 10 et Triple Extra.
  • La bière d’Achel est considérée comme trappiste ; elle a perdu son statut de produit trappiste authentique ATP en janvier 2021. Malgré cela, la bière est toujours produite par des moines trappistes à l’abbaye Saint-Benoît, qui est sous l’autorité de l’abbaye de Westmalle. Bien que les moines ne surveillent plus le processus de brassage en personne, l’abbé de Westmalle effectue des visites hebdomadaires à Achel’s Kluis pour y superviser les activités et surveiller le brassage.

Style de bière belge : Single, Double, Triple et Quadruple

Parmi les origines de la bière simple, double, triple ou encore quadruple, on trouve… la bière de monastère ! Lors du brassage, les moines réalisaient plusieurs recettes selon l’occasion.

SIMPLE OU SINGLES : Le plus léger en densité et en alcool, pour les moines. On les appelle « petites bières » ou « bières de table ».
DOUBLES : Appelé aussi Dubbel ou « Double Grain », les moines le fabriquaient avec plus de malt pour un résultat plus dense et plus alcoolisé (environ 7°).
LES TRIPLES : Une bière « triple » ou triple grain, avec une teneur en malt plus élevée et donc une teneur en alcool plus élevée (approximativement 9°), exclusivement pour les clients.
LES QUADRUPLES :

Style de bière belge : la Bière blanche et Witbier

Présentation et fonctionnalités
Le guide Witbier à la belge est élaboré par le comité de style du Beer Judges Certification Program (BJCP). Les détails ci-dessous sont un résumé de ce à quoi Witbier devrait ressembler.

Le BJCP classe les bières de style Witbier comme « Belgian Ales ». Il peut être trouvé dans leur guide de classe 24A. Les autres styles de bière de cette catégorie incluent la Belgian Pale Ale (24B) et la Bière De Garde (24C).

👄 L’art de déguster la Witbier

  • Les Witbiers ne sont pas filtrées et prennent donc un voile nuageux qui dans certains cas semble presque laiteux. Les couleurs vont de la crème au doré pâle. La mousse sera dense, blanche et crémeuse. La rétention doit être excellente.
  • Le malt est léger, doux et légèrement épicé, avec une légère acidité de blé et un peu de grain. Il est généralement parfumé au miel et/ou à la vanille. La coriandre contribue à la complexité herbacée de la levure en apportant une saveur poivrée et épicée. Le houblon peut également apporter des saveurs épicées et herbacées, mais cela ne doit pas occulter le caractère sous-jacent de la bière. Certaines saveurs fruitées peuvent prendre la forme d’agrumes et/ou d’orange. Tous ces éléments doivent être réunis pour créer un équilibre. Les épices ne doivent pas dominer les saveurs fruitées, florales et sucrées. Aucune caractéristique botanique ou végétale ne conviendrait au style.
  • Doux et malté avec des notes de vanille ou bien de miel mélangé avec des agrumes et du zeste d’orange. Il peut aussi présenter de légères saveurs de blé, y compris une certaine acidité. Le mélange complexe d’épices à base de plantes, y compris la coriandre, devrait attirer l’attention sans être écrasant. L’arôme de houblon est faible à inexistant, donnant l’impression d’être épicé et terreux, mais pas si fort qu’il éclipse d’autres arômes épicés. L’amertume sera subtile et discrète et ne devrait pas persister en finale. Toute amertume piquante de l’écorce d’orange est inappropriée, tout comme les saveurs de légumes, de savon, de jambon ou de céleri.
  • Le blé non malté crée une texture lisse et crémeuse. Le corps est moyen léger à moyen. Il est très carbonaté, ce qui lui donne un caractère effervescent et pétillant, s’appuyant sur une légère acidité et aucune amertume cruelle pour la fraîcheur. Il doit rester au milieu, ni trop fin ni trop lourd. La finale est sèche.

Style de bière belge : la Bière Brute

La Brute est une bière belge spéciale, de fermentation haute, brassée dans la tradition des maîtres brasseurs belges et élaborés à partir d’ingrédients de première qualité. Ce subtil nectar dévoile de douces notes fruitées raffinées par la complexité du malt et par une légère amertume.

👄 L’art de déguster la Brute

  • Couleur blonde, mousse blanche, crémeuse, abondante. Forte pétillance.
  • Odeur moyennant houblonnée avec des senteurs maltées et iodée avec des notes vineuses discrètes.
  • Goût amer moyen, saveur faiblement sucrée avec des notes de vieux bois. Avec des pointes moyennement sèches en bouche. L’effervescence est bien présente avec une astringence moyenne en fin de bouche.

Style de bière belge : la Saison

Une bière belge de fermentation haute est souvent utilisée pour créer un breuvage sec, amer, de force moyenne et très atténuée. Il est généralement gazéifié et peut utiliser des grains et des épices autres que l’orge pour une complexité supplémentaire en conjonction avec de la levure expressive. Ces bières peuvent être plus foncées avec les caractéristiques des malts ajoutés ou fabriquées à des niveaux d’alcool inférieurs ou supérieurs.

Arôme
La bière a un arôme perceptible de houblon, de fruits et d’épices. Il peut aussi sentir le citron, l’orange ou les agrumes. Les esters dans la bière sont généralement élevés à modérés ; certaines versions peuvent avoir un goût de citron ou d’orange. Le houblon est faible à modéré lorsqu’il sent la bière et peut être floral, terreux, épicé ou fruité. Les versions plus fortes peuvent avoir une note d’alcool sucrée et épicée légèrement perceptible. Les notes épicées de la bière proviennent généralement de la levure ; ils peuvent être forts mais sont plus souvent poivrés que clous de girofle. Des herbes ou des épices complémentaires minimales sont autorisées dans l’infusion, mais elles ne doivent pas être dominantes dans le goût. Généralement, le profil céréalier des malts est doux. Une bière plus foncée et plus forte aura un arôme d’orge plus perceptible. Une version brune de la bière aura une odeur de grillé, de biscuit, de caramel ou de chocolat. Certaines versions de la bière peuvent avoir des notes acides, mais elles sont subtiles et modérées.

Apparence
La version blonde de cette bière a une couleur orange clair à ambrée unique. Son homologue plus foncé peut aller du brun au cuivre. La mousse de la bière est persistante, dense et blanche. Elle laisse de belles dentelles sur les verres semblables à certaines bières belges. La nébulosité est courante dans cette bière non filtrée; par conséquent, la clarté est généralement mauvaise à bonne. La bière est également pétillante.

Saveur
Une bière Saison peut avoir de nombreuses saveurs différentes. Il a généralement des notes fruitées, épicées et céréalières avec un malt faible à moyen. Une Saison peut également avoir des notes d’agrumes qui ressemblent à l’orange ou au citron. En règle générale, une saison aura une forte amertume et des notes acides, mais l’amertume peut être remplacée par de l’acidité. Son atténuation est extrêmement élevée ; par conséquent, une saison ne doit jamais se terminer sucrée ou sucrée. De plus, le piquant d’un Saisson ressemble généralement au poivre. Différentes levures de brassage et souches de levure peuvent grandement affecter les notes fruitées et épicées de la bière. Ces bières ont généralement des saveurs de houblon faibles à modérées qui sont terreuses ou épicées. L’équilibre dans ces bières a tendance à être épicé, fruité et houblonné. Cependant, ils ne sont ni acides ni amers – ce qui masquerait la saveur – dans les versions plus sombres qui ont un goût plus malté. Ces mousses peuvent avoir des biscuits, du chocolat et des malts grillés qui soutiennent leur caractère fruité-épicé. Une bière avec un ABV plus fort aura généralement une saveur de malt plus forte et une brûlure d’alcool plus forte. Cependant, des herbes ou des épices peuvent être ajoutées à la bière sans interférer avec la levure. La bière finie a une finition exceptionnellement sèche et un arrière-goût amer. L’amertume du houblon peut être augmentée dans ces bières, bien qu’elle puisse sembler plus soutenue en raison du niveau élevé d’atténuation.

Corps
Le corps de cette bière est léger à moyen ; sa carbonatation est élevée avec une belle effervescence. La teneur en alcool de la bière varie selon les versions : nulle en version table et légère en version standard. Cependant, sa chaleur doit rester faible. La boisson se termine par une finale très sèche équilibrée par une acidité acidulée en bouche. Trop d’acidité peut être irritante, mais une acidité faible à moyenne peut ajouter une touche rafraîchissante à la boisson.

Style de bière belge : la Lambic

Cette bière de blé sauvage belge est naturellement fermentée et servie sans gazéification. Il a un goût acide qui remplace l’amertume que l’on trouve couramment dans la bière. Il est légèrement acide et relativement fermentant, ce qui le rend légèrement funky.

Arôme
Les jeunes bières ont une odeur nettement aigre, bien que celle-ci puisse s’estomper avec l’âge. À sa place, les odeurs de basse-cour, de foin, de terre et de chèvre deviennent plus importantes. Une odeur favorable d’agrumes et de fruits est également possible. Les odeurs désagréables comprennent les arômes de cigare, entériques, fumés ou de fromage. Les versions plus anciennes ont un arôme de miel ou de pomme et aucune odeur de houblon.

Apparence
La bière peut être d’un jaune clair à une couleur dorée profonde. Avec l’âge, il a tendance à s’assombrir au lieu de s’éclaircir. La bière a une mousse blanche de rétention quelque peu médiocre et une clarté trouble. Les versions plus récentes sont généralement troubles, tandis que les versions plus anciennes sont généralement plus claires.

Saveur
Les jeunes bières lambic ont une acidité notable semblable à celle des citrons ou d’autres agrumes. Au fur et à mesure que ces bières vieillissent, la saveur acidulée devient plus équilibrée avec les ingrédients de blé et de malt. De plus, ces bières développent des saveurs fruitées rappelant la pomme ou d’autres fruits sucrés, la rhubarbe ou le miel. Certains lambics plus anciens ont une acidité aux agrumes semblable au pamplemousse que certains buveurs préfèrent. Ces bières ont de faibles notes de blé et de malt avec quelques notes de pain ou de céréales. La bière doit manquer d’amertume et de saveur de houblon; au lieu de cela, il devrait avoir un goût fumé, amer ou comme le tabac à cigare. De plus, la bière doit avoir un fini sec notable. Tout le reste, y compris un goût trop acide, est considéré comme indésirable.

Corps
Les lambics ont un corps léger à moyen léger. Ils perdent de l’humidité en vieillissant, ce qui en fait des indicateurs fiables de leur âge. Ils ont de nombreuses autres saveurs en bouche qui les empêchent d’avoir un goût aqueux. L’acidité, le piquant et l’astringence de ce thé sont moyens à élevés. Les versions traditionnelles de ce thé sont presque plates ou plates, mais les versions en bouteille peuvent devenir légèrement gazeuses avec l’âge.

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Un lambic Frank est un brassage unique de bières non mélangées. Parce que ces bières ne sont pas mélangées, elles sont plus variables qu’une gueuze. Les lambics francs sont servis à la pression et jeunes – généralement dans les 6 mois suivant le brassage – comme des bières bon marché typiques. Ils sont faciles à boire mais ne sont pas pétillants à cause de la pression du gaz. Les lambics Frank plus âgés développent le caractère de Brett pendant au moins un an; les versions plus jeunes ont simplement un goût aigre. Ces lambics représentent « l’esprit maison » des brasseries brassicoles et sont de vrais produits. Un lambic trop jeune aura souvent un profil entérique. Les brasseurs belges considèrent un profil vinaigre ou cidre dans leur bière comme un défaut. Étant donné que la levure sauvage et les bactéries fermentent chaque sucre dans une bière, elle est considérée comme terminée lorsqu’elle est embouteillée.

Histoire
La vallée de la Senne et la région bruxelloise ont une longue tradition de brassage de bière à domicile. La fermentation spontanée donne des bières sauvages dans cette région, ce qui a inspiré un nombre décroissant de producteurs dans la région.

Ingrédients
Les principaux ingrédients de cette bière sont du blé Pilsner malté à 30 à 40% et du houblon vieilli trois ans. Le houblon utilisé dans Budweiser est plus conservateur qu’amer, de sorte que le niveau d’amertume est difficile à estimer. Ces bières sont traditionnellement fermentées avec des bactéries et des levures naturellement présentes, idéalement dans un fût de chêne. Lorsque ces bières sont fabriquées dans un fût de chêne neutre, elles n’ont généralement pas beaucoup de saveur boisée. Bruxelles et sa campagne environnante de la vallée de la rivière ont des cultures bactériennes uniques dans l’air. Faire de la bière avec ces cultures est difficile ; cependant, les brasseurs amateurs utilisent des souches de levure Saccharomyces, Pediococcus, Brettanomyces et Lactobacillus pures pour recréer ces effets. Certains brasseurs utilisent même des cultures d’écouvillons en bouteille pour fabriquer leur bière, mais ces micro-organismes ne peuvent pas être garantis vivants.

Style de bière belge : la Gueuze

Une bière de blé belge est rafraîchissante, complexe, légèrement acide et gazéifiée. Son processus de fermentation spontanée peut créer une large gamme de notes : fromage, cuir, fruité, acide et basse-cour. Ces saveurs s’unissent pour créer une bière à la fois sauvage et citronnée.

Arôme
Les meilleures Gueuzes ont un équilibre entre acidité et douceur. Ils ont généralement une odeur légèrement acide avec des notes de chèvre, de terre, de foin, de couverture de cheval et de cuir. Les gueuzes plus acides sont considérées comme inférieures. Les gueuzes peuvent aussi sentir les agrumes comme le pamplemousse ou le citron. On pense que d’autres parfums positifs sont le miel et le chêne. Les arômes positifs comme la fumée de cigare, le bois fumé et le fromage ne sont pas souhaitables. Aucune odeur de houblon ne doit être présente dans la bière.

Apparence
La bière dorée a une clarté impressionnante et une mousse blanche épaisse et durable. Il est encore très carbonaté et effervescent.

Saveur
Les bières gueuze ont une saveur modérément acide et équilibrée. Ils ont généralement le goût du malt, du blé et de la basse-cour avec la possibilité d’un côté sucré et mineur. Cependant, l’aspect le plus important des bières Gueuze est l’équilibre ; les meilleures Gueuzes sont généralement acides mais toujours équilibrées. De plus, la bière Gueuze peut avoir des saveurs fruitées qui peuvent ressembler au miel. La bière peut avoir un goût subtil de vanille et de chêne, mais elle a généralement un goût citronné. La douceur du malt est généralement faible et a le goût de chapelure ou de céréales. Les saveurs désagréables de fumée, de cigare ou d’huile ne sont pas présentes dans la bière. La seule amertume présente dans la bière est l’acidité ; cela équilibre le goût acide de la bière. La bière se termine sèche, acidulée et piquante. Aucune saveur de houblon ne doit être évidente dans le goût final.

Corps
La bière est moyennement ronde et a des attributs légèrement acides et aigres sans être trop amère ou dure. Bien qu’elle ait une faible densité finale, la bière est toujours savoureuse et ne semble pas aqueuse. La boisson fortement gazeuse a une légère chaleur alcoolisée.

commentaires
Une bonne Gueuze n’a pas une odeur trop forte, mais plutôt un arôme sucré-salé. Il a également un goût velouté et appétissant avec une saveur marquée et un bouquet agréable dans l’ensemble. Pour créer la Gueuze, les jus d’un, deux et trois ans d’âge du lambic sont assemblés. Ces assemblages donnent un lambic plus jeune aux sucres fermentescibles, ainsi qu’un lambic plus âgé au goût sauvage de la vallée de la Senne. Un goût de vinaigre ou de cidre dans le produit final est considéré comme un défaut par les brasseurs belges. En plus d’être servies tranquilles, les bières lambic sont marquées du traditionnel label Oude ou Ville. Les bières gueuze, quant à elles, sont servies pétillantes.

Histoire
Il existe une tradition séculaire d’assemblage de la bière dans et autour de la vallée de la Senne bruxelloise. Le brassage à la ferme a également conduit à la fermentation spontanée de bières sauvages. Cependant, le nombre de producteurs diminue et certains ne pratiquent pas les méthodes traditionnelles. Au lieu de cela, ils ajoutent des édulcorants à leur bière après la fermentation – ce qui est mal vu par les fans du produit authentique – pour rendre le produit final plus acceptable pour un public plus large.

Ingrédients
La bière est traditionnellement fabriquée avec du vieux houblon et du malt Pilsner. Environ 30 % à 40 % de blé brut est également utilisé dans la bière. Normalement, la fermentation bactérienne et levurienne spontanée se produit dans des fûts de chêne. Ces bières sont généralement fermentées dans de vieux fûts qui n’ont pas les caractéristiques typiques du chêne. Par conséquent, ne vous attendez pas à des saveurs de chêne fortes ou fraîches dans le produit final. Au lieu de cela, un résultat final habituellement neutre est produit. Bruxelles et ses environs de la vallée de la Senne possèdent une flore microbiologique unique. Pour recréer ces effets, les bières sont fréquemment fermentées avec des cultures de Saccharomyces, Brettanomyces, Pediococcus et Lactobacillus. Cependant, certaines versions brassées à la maison et artisanales utilisent des fonds de bouteilles récupérés comme cultures ; il n’y a pas de moyen facile de savoir si ces cultures contiennent encore des souches de levure viables.

Style de bière belge : la bière Rouge des Flandres

Cette bière sure de style belge rappelle le vin rouge fruité. Ses malts intéressants donnent de la profondeur à une variété de saveurs fruitées. La bière se termine sèche et légèrement tannique, comme un bon vin.

Arôme
La bière a un parfum acide à base de fruits qui peut ressembler au vin. Il s’associe à un arôme de malt qui lui donne une impression vineuse. Le côté fruité de la bière rappelle les cerises noires, les oranges, les prunes et les groseilles. Il peut avoir des notes de vanille et/ou de chocolat plus ténues. De petites quantités d’épices peuvent ajouter de la complexité avec des phénols légèrement vineux. L’odeur aigre de la bière peut varier de subtile à forte. Toute odeur de vinaigre acétique est inappropriée et signe d’infection. Aucun arôme de houblon n’est présent dans la bière. Le diacétyle est présent en quantités infimes et, lorsqu’il est présent, complète l’odeur de la bière.

Apparence
La bière a une couleur rouge foncé, avec une mousse blanche à légèrement blonde et une rétention moyenne à forte. Il a une bonne clarté.

Saveur
La bière a de nombreuses saveurs fruitées; il est souvent décrit comme prune, cerise noire, orange ou groseille. Il peut également avoir un goût de chocolat ou de vanille, certaines bières ayant des phénols épicés pour plus de complexité. Certaines bières peuvent aussi avoir un goût aigre, acide et piquant ; ce goût est complémentaire dans certains cas, mais il peut être intense dans d’autres. Une bière avec une forte morsure aigre ou acide est considérée comme ayant une acidité élevée. Le même effet peut être obtenu par des bières avec des tanins importants, qui agissent comme une contrepartie similaire aux vins rouges. Alors que le houblon est normalement amer, les bières à forte acidité ont une amertume minimale du houblon. Ces bières auront généralement une saveur de fond de malt, qui peut avoir un goût de pain grillé ou de cassonade. La bière doit avoir un goût de vinaigre aigre, mais aucun diacétyle ne doit être perçu. Il doit également avoir des saveurs fruitées, vineuses et acides. Un arôme de diacétyle complémentaire ne doit être perçu qu’en quantités minimes.

Corps
Cette bière a une carbonatation faible à moyenne et un corps moyen. Il peut avoir le goût d’un vin rouge bien vieilli en raison de son acidité acidulée et de son astringence faible à moyenne. Il peut également avoir un goût trompeusement léger et pétillant, bien que certains l’aient décrit comme sucré.

commentaires
Un style de bière ressemblant étroitement au vin est la Bourgogne de Belgique ; il est fabriqué en vieillissant et en mélangeant des bières jeunes et vieillies. Ce processus peut ajouter de la complexité et de la finesse à la bière, bien que certains produits vieillis soient vendus comme bière de connaisseur. La couleur rougeâtre de ces bières est due au malt, mais l’ébullition peut aider à obtenir une couleur pourpre bordeaux comme le vin. De plus, le vieillissement peut assombrir ces bières. Le Rouge des Flandres a plus le goût du vin rouge que du Oud Bruin. Il est acétique, mais jamais vinaigré, et ses saveurs fruitées sont prononcées. Cette bière peut sembler atténuée à 98 %.

Histoire
Traditionnellement, la bière en Belgique et en Angleterre était régulièrement mélangée pour créer un goût acide équilibré. Ce processus était traditionnellement effectué dans les grandes brasseries en mélangeant de la bière nouvelle avec de la bière vieillie. Cependant, ce processus est maintenant rare en raison des méthodes d’homogénéisation utilisées dans les brasseries modernes. Au lieu de cela, les bières plus anciennes sont généralement aigres avec des bactéries spécifiques contenues dans d’énormes fûts de chêne. En 1820, la brasserie Rodenbach a commencé à fabriquer de la bière aigre qui reflétait les traditions brassicoles antérieures.

Ingrédients
Cette bière utilise du malt de Vienne et/ou de Munich comme base ainsi que de petites portions de Cara Malt et de Special B. Elle peut également contenir jusqu’à 20 % de maïs. En plus de cela, des houblons de style continental à faible teneur en acide alpha sont généralement utilisés dans la recette. Ceci afin d’éviter d’utiliser des houblons américains ou anglais riches en acides alpha. Saccharomyces, Lactobacilli et Brettonomyces contribuent au processus de fermentation et aux saveurs supplémentaires. De plus, les bactéries de l’acide acétique dans le breuvage peuvent être attribuées à la fermentation de Brettanomyces.

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